Les 5 Principes Fondamentaux Du Tir
Les 5 principes fondamentaux du tir
- La prise en main = Ferme
- La position de tir = Stable
- La visée = Guidon net
- La respiration = Ne pas y penser
- Le départ du coup = jusqu’en butée
La prise en main = Ferme
Tenue de l’arme à une main
Important : La caractéristique la plus importante de la tenue de l’arme est l’uniformité. Pour obtenir une dispersion des touchés la plus petite possible, le tireur doit saisir son arme de la même façon pour chaque coup. Une prise trop ferme causera un groupement trop bas, une prise trop légère un groupement trop haut.
L’arme doit être tenue de la façon suivante :
- saisir le pistolet de la main forte – le haut de la poignée doit se trouver dans la fourche formée par le pouce et l’index
- la main doit se placer le plus haut possible, sans se faire toutefois blesser par le recul du chien
- le majeur, l’annulaire et l’auriculaire s’enroulent autour de la poignée, le pouce est tenu du côté faible, entre la vis de poignée et le verrou, avec suffisamment de force pour égaliser la pression exercée du côté fort de l’arme par la paume et l’index.
Tenue de l’arme à deux mains
- la main forte tient l’arme exactement comme lors de la prise à une main
- la main faible vient s’enrouler autour de la main forte depuis l’autre côté. La partie libre de la poignée est recouverte par la paume de la main faible. L’index est aligné avec le pontet
- la dernière phalange de l’index est en contact avec le pontet
- le pouce faible repose sur le pouce fort
Prise de l’arme à deux mains | Prise de l’arme à deux mains avec les pouces relevés |
La position de tir = Stable
Pour des raisons de stabilité il faut saisir l’arme à deux mains. (Sauf pour les tireurs sportifs, qui eux bien sûr tirent à une main)
Les principes suivants sont à respecter
- position du corps détendue
- l’arme est soutenue par la structure osseuse du corps
- le corps se positionne dans le prolongement de l’arme
La visée = Guidon net
Viser consiste à amener sur une même ligne l’oeil, le dispositif de visée et la zone à viser du but. Le pistolet est équipé d’un dispositif de visée avec encoche de mire. Le tireur doit uniquement veiller à amener le guidon sur la zone à viser (le but) en focalisant son regard sur le guidon. Concentrons-nous donc uniquement sur ces deux éléments de visée:
guidon et zone à viser (but)
Chez l’être humain, le sens de la symétrie est telle que le guidon est automatiquement assez centré dans la hausse. Le tireur n’a donc pas besoin de se concentrer spécialement sur le centrage exact du guidon dans la hausse. Une position non symétrique des bandes de lumière de part et d’autre du guidon indique que la position du tireur n’est pas correcte. Lorsque le tireur est parfaitement concentré et que la détente a atteint le cran d’arrêt, le coup doit partir dans un laps de temps maximal de 4 à 6 secondes. Une fois ce temps dépassé, l’acuité visuelle baisse rapidement.
En visant, l’oeil ne peut pas focaliser sur trois objets (hausse, guidon, cible) se trouvant à différentes distances. De ce fait, l’oeil doit focaliser sur le guidon, qui sera vu net, tandis que la hausse et la cible seront flous.
Après avoir surmonté les difficultés initiales, le tir avec les deux yeux ouverts a l’avantage de fatiguer moins rapidement le tireur et de lui permettre une plus large vision du champ de tir.
La respiration = Ne pas y penser
Lors de la respiration, la poitrine s’étend puis se contracte. Ce mouvement se transmet à l’arme. Pour minimiser cet effet le tireur doit respirer avec le ventre. Lors d’un tir précis sur un petit but, il faut bloquer la respiration un bref instant pour laisser partir le coup.
Lorsqu’on retient sa respiration, le manque d’oxygène dégrade l’acuité visuelle au bout de quelques secondes (env. 6’’). Il faut donc apprendre à coordonner la respiration, la visée et le départ du coup en un temps limité.
En situation d’autodéfense, lorsqu’une grande zone est visée, la respiration n’a pas de conséquence sur le placement des impacts. Lorsque le tireur est essoufflé, il force sur l’expiration et tire à la fin de cette dernière.
Après la période d’apprentissage, le tireur ne doit plus se concentrer sur sa respiration qui doit se faire de façon naturelle et automatique.
Le départ du coup = Jusqu’en butée
Le départ du coup est le mouvement indépendant de l’index appliquant une pression progressive sur la détente, jusqu’à ce que qu’elle soit en butée. Si la détente est pressée correctement, le tireur ne sait pas quand le coup part, ce qui prévient tout « arraché ».
On presse la détente avec la phalangette de l’index.
Le mouvement de l’index sur la détente doit être exercé dans l’axe du canon pour ne pas modifier l’alignement des organes de visée.
Le départ du coup s’effectue en quatre temps
- prendre le cran d’arrêt
- P-R-R-R-R-E-S-S-E-R jusqu’en butée, l’arme fait feu
- garder l’index enfoncé en butée mécanique pendant que l’arme se recharge complètement (cycle complet de l’arme)
- relâcher la pression en accompagnant la détente en avant jusqu’au cran d’arrêt afin de pouvoir si nécessaire tirer le coup suivant.
En conclusions:
De mauvais résultats surviennent lorsque :
- au moment du départ du coup, la ligne de visée ne correspond pas à la ligne de mire, c’est à dire que le guidon n’est pas amené exactement sur le but ;
- le tireur ferme instinctivement les yeux au moment du départ du coup ;
- la technique de départ du coup est mauvaise, c’est à dire que le tireur presse d’un seul coup la détente sans prendre le cran d’arrêt et qu’il « arrache » le coup ;
- le tireur a conscience du moment où le coup va partir ou qu’il exerce un mouvement pour anticiper le recul. Le cas échéant, la position du coup est basse et du côté de la main qui tire ;
- le poignet et le bras de la main qui tire ne sont pas bloqués par une contraction musculaire ;
- la respiration n’est pas correcte ;
- le tireur souffre d’un gros trouble visuel.
Sources: Bases de l’instruction pour jeunes tireurs